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bric à bracs d'ailleurs et d'ici

Kdo

5 Décembre 2023 , Rédigé par grossel Publié dans #album, #pour toujours, #écriture- lecture

Kdo pour un anniversaire de 83 ans
Kdo pour un anniversaire de 83 ans
Kdo pour un anniversaire de 83 ans
Kdo pour un anniversaire de 83 ans

Kdo pour un anniversaire de 83 ans

c'est parti de Saint-Maixent l'École, Deux-Sèvres,
le 21/10/2023
c'est arrivé dans le bon tempo
ça s'appelle un Kdo
Kdo de 144 pages, avec 56 poésies écrites à la main
des peintures, des cyanotypes, des dessins
je n'ai vu l'expéditrice qu'une fois, chez des amis
j'étais allé la chercher à la gare et nous avions fait connaissance pendant le temps de la longue montée en lacets vers un village de 50 âmes et le temps d'un repas partagé

merci Rachel K.

j'évoque deux autres Kdo

- celui de Virginia G., faisant imprimer spécialement L'éternité d'une seconde Bleu Giotto en format 21 X 29,7

- celui de Dominique Lardenois  m'offrant une traversée dans mon oeuvre, avec Katia Ponomareva, le 29 septembre 2023

les billets que m'envoie Alain Cadéo sont Kdo / j'en ai mis plusieurs dans Le cerf-volant de l'égaré N°2 / j'en ai reçu 2, ce lundi 4 décembre 12 H 40 et 12 H 50


je me suis demandé en me replongeant dans cet objet magnifique, unique
si j'avais été soucieux de Kdo de ce genre;

je recense :
- le livre unique sur papier de liège trouvé en Corse, écrit et illustré pour K.
- l'album de photos d'artiste réalisées par Hélène Théret à ses 3 ans, que R. découvrira à ses 18 ans
- l'oeuvre réalisée pour les 75 ans de l'épousée par DSJ (qu'elle ne verra jamais)
- les oeuvres réalisées en dentelles végétales par Aïdée B. : jupe de correspondance, testament amoureux (dans le sillage de Baïkala), photo de la Belle avec sa déclaration d'amour éclairée par LED

et de fil en aiguille, c'est la Vie-Kdo qui offre à foison

il me semble que les livres pluriels que j'ai initiés sont aussi des Kdo :

- Envies de Méditerranée

- Gabrielle Russier / Antigone

- Elle s'appelait Agnès

- Baïkal's Bocal

- Avec Marcel Conche

- Marilyn après tout

- Diderot pour tout savoir

- Cervantes-Shakespeare, cadavres exquis

- Le passage du temps

- Au bord des falaises ou comment se relever de ses morts ?

- Le siècle de Marcel Conche

- Cahier des futurs désirés

Puis j'ai élargi au Kdo que fut la fréquentation des oeuvres de Christian Bobin, Christiane Singer, Jean-Yves Leloup, Deepak Chopra, Eckhart Tolle, Thierry Zalic

Et last but not least

- la correspondance heureuse de 17 ans avec Emmanuelle Arsan, du 19 mars 1988 au 31 mars 2005

- l'amitié et les rencontres avec Marcel Conche (contacté dès la revue Aporie vers 1986-1987). Rencontré en 2003 pour les 20 ans des 4 Saisons du Revest, il fit cadeau aux Cahiers de l'Égaré du petit livre De l'amour. À partir de 2010, je le vis une à deux fois l'an, souvent avec François Carrassan. À La Maisonneuve à Altillac en Corrèze puis à la fin à Treffort, dans l'Ain.

- l'amitié et les rencontres avec Edgard Gunzig, à partitr du salon du livre à Paris, en 2005

- le 30 avril 2010, la visite exceptionnelle de la grotte Chauvet, Kdo dû à Roger Lombardot et Dominique Baffier

Kdo pour un anniversaire de 83 ans
Kdo pour un anniversaire de 83 ans
Kdo pour un anniversaire de 83 ans
Kdo pour un anniversaire de 83 ans

Kdo pour un anniversaire de 83 ans

Aucun mot n’est fondamentalement inutile, démodé ou idiot. C’est la manière dont il est entouré qui le rend glacial, terne, sans intérêt, autrement dit qui l’annihile et qui souvent le tue. Ainsi j’essaie toujours de rassembler mon petit peuple familier au cœur d’une clairière où aucun ne se sent étranger. J’appelle ça mon cirque. C’est le seul nom que j’ai trouvé collant le mieux à ma manière très intuitive de fonctionner, de fusionner avec cette tribu sauvage cherchant abri et bonne compagnie. Je n’utilise jamais la force. C’est foin à volonté et le bon goût de la luzerne, poignée de myosotis, deux chardons, boutons d’or et un soupçon de mandragore, marmites de tripailles, pommes en quantité, toute la moelle des consonnes, le petit gras de l’alphabet. Je les laisse venir. Les auges sont remplies, de l’eau à volonté. Il faut les voir rappliquer de tous les côtés! Ils sont de toutes les espèces. Reptiles, amphibiens, rampants, insectes, gros et petits animaux à plumes et à poils, bêtes mythiques, fauves, arbres, roches, fleurs et tout un peuple de nuages, d’astres, de constellations, mille sons et couleurs se déployant au rythme de leur brassage, de leurs accouplements souvent inattendus. Terre, mers, ciels, montagnes, plaines, le doux regard aussi de très rares humains croisés, stupéfaits de voir passer la horde affamée de ces indésirés. C'est là que les mots dansent, jonglent, font des sauts périlleux, s’acoquinent en figures exaltant leur sens premier, deviennent acrobates sans filets, aventuriers, filles de l’air et trapézistes, célestes voyageurs épris de liberté.

On dit à juste titre que chaque écrivain possède son lexique. Et les plus grands d’entre eux ferraillent avec un bataillon fidèle mais restreint de mots très forts mais admirablement entrelacés leur permettant d’exprimer les plus belles nuances de l'âme. Trois cents mots pour Racine! Cent de plus peut-être pour Corneille… Après c’est affaire de rythme, de cadences du cœur, métronome des nerfs, du sang et des artères. Autrement dit tout est affaire de souplesse et d'ondes musicales. Et ceux et celles qui savent faire chanter et danser les mots sont des sorciers de pleine lune. Bons à brûler
 
Moi, c’est plutôt Freaks ou la monstrueuse parade des noms bien tarabiscotés, des adjectifs vêtus de leurs vieux costumes de lumière, des verbes rutilants qui roulent sous la langue, un carnaval que plus personne n’utilise ou que personne ne comprend. Mais je ne m’en plains pas, car ma tribu jamais ne m'a quitté. Je les vois même défiler, comme en rêve, lorsque les yeux fermés je me repose. Et le soir venu je m’en vais avec mon cirque et ses lampions, dans des bruits de chariots et tous les grincements de mes hallucinations, hennissements, barrissements, rugissements, le flamenco des écuyères et leurs éclats de rires, le tout sans cages ni aucune sorte d’enfermement. La nuit, mes virgules et mes points se plantent où ils veulent. Personne ne rechigne. Tout le monde est partant pour un bon feu de camp dont les brindilles étincellent et grimpent en pétaradant vers la grande ourse ou les nuages de Magellan... jusqu’au soleil levant. Repus et reposés, là tous s’alignent en paix et je n’ai plus qu’à recopier leurs quatre volontés. Ce sont mes vrais amis, car ce qu’ils me confient est en principe intraduisible. Je ne peux même pas appeler ça de la poésie. C’est le substrat ou l’essence même d’un drôle de paradis.  
Alain Cadéo, 4 décembre 2023

Vous remarquerez peut-être que ces billets, qu’ils soient le fruit d’une pensée, d’une anecdote, d’une soudaine révélation ou simple évocation d’un souvenir très cher, finissent par posséder une sorte de structure pouvant être l’objet d’un monstrueux roman en permanence inachevé. Roman dont l’écriture elle-même serait le personnage énigmatique, masqué, fuyant toujours devant. 

Courir après cet animal changeant de forme à chaque instant fut ma joie et jamais un tourment. Et aujourd’hui, là, je voulais la remercier cette écriture, d’avoir été présente, sans faillir, tout le long de ma vie. Elle fut mon dragon, mon lion, ma belette, mon petit « cheval blanc ». Elle fut aussi ma symphonie, mon menuet, ma chansonnette. Je l’ai suivie comme un enfant, fasciné par ses couleurs, ses voltiges, ses ruades, ses merveilleux emballements et n’ai jamais douté qu’elle me menait, tout en jouant à m'égarer, vers la claire lisière où sommeillent les vibrations secrètes du VERBE... devant qui, tous les mots, humblement, s’agenouillent et se taisent.
Alain Cadéo, 4 décembre 2023
Annie magnifiée par Aïdée
Annie magnifiée par Aïdée
Annie magnifiée par Aïdée
Annie magnifiée par Aïdée

Annie magnifiée par Aïdée

Je m’en irai par les avenues des villes prospères je m’en irai sans me laisser séduire par les promesses qui s’affichent je m’en irai à ta rencontre sans te chercher car je sais que là où s’achèvent les villes aux filles de rêve qui enlèvent le haut puis les bas je ne t’aurai pas trouvé(e) Alors j’irai par les campagnes en jachère abandonnées à l’ivraie par les servantes de Déméter j’irai sans m’attarder dans les auberges de misère sans m’attacher aux filles légères qui te montrent tout par petits bouts j’irai à ta rencontre sans te chercher car je sais que là où se ressourcent les nostalgies de belle époque je ne t’aurai pas trouvé(e) Mais quand je m’arrêterai où commencent les marées je crois bien que je te connaîtrai  au Cap de Bonne Espérance
Je m’en irai par les avenues des villes prospères je m’en irai sans me laisser séduire par les promesses qui s’affichent je m’en irai à ta rencontre sans te chercher car je sais que là où s’achèvent les villes aux filles de rêve qui enlèvent le haut puis les bas je ne t’aurai pas trouvé(e) Alors j’irai par les campagnes en jachère abandonnées à l’ivraie par les servantes de Déméter j’irai sans m’attarder dans les auberges de misère sans m’attacher aux filles légères qui te montrent tout par petits bouts j’irai à ta rencontre sans te chercher car je sais que là où se ressourcent les nostalgies de belle époque je ne t’aurai pas trouvé(e) Mais quand je m’arrêterai où commencent les marées je crois bien que je te connaîtrai  au Cap de Bonne Espérance
Je m’en irai par les avenues des villes prospères je m’en irai sans me laisser séduire par les promesses qui s’affichent je m’en irai à ta rencontre sans te chercher car je sais que là où s’achèvent les villes aux filles de rêve qui enlèvent le haut puis les bas je ne t’aurai pas trouvé(e) Alors j’irai par les campagnes en jachère abandonnées à l’ivraie par les servantes de Déméter j’irai sans m’attarder dans les auberges de misère sans m’attacher aux filles légères qui te montrent tout par petits bouts j’irai à ta rencontre sans te chercher car je sais que là où se ressourcent les nostalgies de belle époque je ne t’aurai pas trouvé(e) Mais quand je m’arrêterai où commencent les marées je crois bien que je te connaîtrai  au Cap de Bonne Espérance
Je m’en irai par les avenues des villes prospères je m’en irai sans me laisser séduire par les promesses qui s’affichent je m’en irai à ta rencontre sans te chercher car je sais que là où s’achèvent les villes aux filles de rêve qui enlèvent le haut puis les bas je ne t’aurai pas trouvé(e) Alors j’irai par les campagnes en jachère abandonnées à l’ivraie par les servantes de Déméter j’irai sans m’attarder dans les auberges de misère sans m’attacher aux filles légères qui te montrent tout par petits bouts j’irai à ta rencontre sans te chercher car je sais que là où se ressourcent les nostalgies de belle époque je ne t’aurai pas trouvé(e) Mais quand je m’arrêterai où commencent les marées je crois bien que je te connaîtrai  au Cap de Bonne Espérance

Je m’en irai par les avenues des villes prospères je m’en irai sans me laisser séduire par les promesses qui s’affichent je m’en irai à ta rencontre sans te chercher car je sais que là où s’achèvent les villes aux filles de rêve qui enlèvent le haut puis les bas je ne t’aurai pas trouvé(e) Alors j’irai par les campagnes en jachère abandonnées à l’ivraie par les servantes de Déméter j’irai sans m’attarder dans les auberges de misère sans m’attacher aux filles légères qui te montrent tout par petits bouts j’irai à ta rencontre sans te chercher car je sais que là où se ressourcent les nostalgies de belle époque je ne t’aurai pas trouvé(e) Mais quand je m’arrêterai où commencent les marées je crois bien que je te connaîtrai au Cap de Bonne Espérance

l'épreuve d'artiste toujours embalée, format 40 X 30, tirage argentique / R. par Hélène Théret
l'épreuve d'artiste toujours embalée, format 40 X 30, tirage argentique / R. par Hélène Théret

l'épreuve d'artiste toujours embalée, format 40 X 30, tirage argentique / R. par Hélène Théret

Kdo fait par Virginia G. à JCG, L'éternité d'une seconde Bleu Giotto en format 21 X 27 et le livre réalisé lors d'un stage de 5 jours chez Aïdée Bernard en 2014
Kdo fait par Virginia G. à JCG, L'éternité d'une seconde Bleu Giotto en format 21 X 27 et le livre réalisé lors d'un stage de 5 jours chez Aïdée Bernard en 2014
Kdo fait par Virginia G. à JCG, L'éternité d'une seconde Bleu Giotto en format 21 X 27 et le livre réalisé lors d'un stage de 5 jours chez Aïdée Bernard en 2014

Kdo fait par Virginia G. à JCG, L'éternité d'une seconde Bleu Giotto en format 21 X 27 et le livre réalisé lors d'un stage de 5 jours chez Aïdée Bernard en 2014

Au bord des falaises ou comment se relever de ses morts, livre choral d'accompagnement d'une femme augmentée par le chagrin
Au bord des falaises ou comment se relever de ses morts, livre choral d'accompagnement d'une femme augmentée par le chagrin

Au bord des falaises ou comment se relever de ses morts, livre choral d'accompagnement d'une femme augmentée par le chagrin

monologue du vieil homme de 79 ans, le 15 mai 2020, depuis chez lui et pas depuis la Maison des Comoni au Revest où la lecture était programmée à partir de 19 H 30, avec JCG, le vieil homme, le comédien Yves Ferry, la Voix, la comédienne Moni Grego, les femmes, la clown Claudine Herrero et à la caméra en live, Samir Bouallegue. Mais les théâtres sont fermés pour encore un bon moment. Donc, petit intermède en attendant. Un texte testament de vieil homme (aux environs de 80) en recherche sur le plan métaphysique (hésitant encore entre hasard, destin, dessein, entre Nature et Conscience) et dialoguant crument et cruellement, avec une voix d'intelligence artificielle, sur son dernier amour et sur le fiasco, la foirade des relations sexuelles et amoureuses entre F/H; le malentendu universel dont parle Baudelaire dans Mon coeur mis à nu ; évidemment Samuel Beckett est dans le coup avec sa Dernière bande et son Premier amour.

le moment du clown : (un lacet de basket qui se défait, tu n'as rien fait pour le défaire, tu n'as rien vu venir et tu te trouves délivré d'une chaussure, d'un attachement / situation typiquement clownesque partagée entre clownerie et clown ne rit / t'es dans l'embarras / cherche pas la solution, refaire le nœud / ça, c'est le raisonnable / ta question comme clown d'une situation, c'est la chaussure défaite / t'as pas à choisir entre t'immobiliser sur la paille ou sautiller à petits sauts / ça, c'est le cérébral, le mental / t'as la chaussure défaite / y a ton pied et ta chaussure, est-elle à ton pied ? es-tu le bon pied ?... / ces questions ne se posent même pas, ce serait encore du cérébral / quel duo complice, antagoniste, mixte, ton corps sans pensée mais prenant son pied va faire avec ta basket parce que ce soir, t'as mis tes baskets, si légères)

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