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bric à bracs d'ailleurs et d'ici

Visite à Marcel Conche

11 Juin 2017 , Rédigé par grossel Publié dans #J.C.G.

le monastère de Brou, le lac Genin, lieu de la légende de la Vouivre, les vins du Bugey
le monastère de Brou, le lac Genin, lieu de la légende de la Vouivre, les vins du Bugey
le monastère de Brou, le lac Genin, lieu de la légende de la Vouivre, les vins du Bugey
le monastère de Brou, le lac Genin, lieu de la légende de la Vouivre, les vins du Bugey
le monastère de Brou, le lac Genin, lieu de la légende de la Vouivre, les vins du Bugey
le monastère de Brou, le lac Genin, lieu de la légende de la Vouivre, les vins du Bugey
le monastère de Brou, le lac Genin, lieu de la légende de la Vouivre, les vins du Bugey
le monastère de Brou, le lac Genin, lieu de la légende de la Vouivre, les vins du Bugey

le monastère de Brou, le lac Genin, lieu de la légende de la Vouivre, les vins du Bugey

du 6 au 9 juin 2017, visite à Marcel Conche (95 ans passés) avec François Carrassan;

le 6, bouchons et ralentissements grâce aux Pentecôtistes qui rentrent après un jour de plus pour éviter les bouchons; merci !

nous passons 2 H en fin d'après-midi avec Marcel (nous sommes à Treffort) qui continue à réfléchir et à écrire sur des questions qui l'interpellent (quelles traces son éducation chrétienne a-t-elle laissé dans son oeuvre ? la morale ?);

le 7 au matin, visite du monastère de Brou, deux bonnes heures, je m'attarde devant le retable de Marie appelé les 7 joies de Marie (le 1° juillet, je leur fais le coup des 7 joies de Madeleine aux écrivents de l'été du Léthé à La Coquette), je médite devant le crâne d'une cellule de moine:

cher Hamlet, tes questions to be or not to be ne sont pas mes questions, je ne suis qu'éloise dans la nuit éternelle comme dit Montaigne et ne mérite pas le nom d'être, tout apparaît pour disparaître selon la métaphysique de l'apparence absolue de Marcel, ta conception de la non-séparation entre dormir, rêver, mourir peut-être, je ne la pratique pas, mais il est vrai que depuis peu, je suis sensible à l'unité corps-esprit, à l'intelligence sous les automatismes et l'inconscient, à la permanence sous l'impermanence, à l'éternité sous le temps qui passe (je vais t'écrire plus longuement);

à la librairie, je tombe sur Hildegarde de Bingen et sa petite pharmacie domestique, un ensemble incroyable de remèdes naturels (ils auront droit à regarder les recettes le 1° juillet pour se guérir de leurs mots émaux);

à midi, repas en famille, longs échanges avec le petit-fils, je n'ai pas le réflexe de ramener Marcel au centre des échanges, il est un peu mis de côté, malaise; notre hôtesse est chaleureuse, elle a accueilli un couple de réfugiés kosovar, sans papiers, accueil un peu difficile jusqu'à ce que la maire du village les reçoive officiellement;

le soir, nous optons pour l'auberge bressane, face au porche de l'église du monastère de Brou, au soleil couchant; préparatif des soirées son et lumière, nous avons droit à des musiques sacrées et profanes, le service est impeccable, un peu surréaliste avec le maître d'hôtel, Jérôme, un tentateur des plaisirs de bouche, repas sublime avec des plats de grande classe et mignardises diverses accompagnés de Manicle, servi dans des verres armoirés AB, je déguste avec et pour AB1, AB2, une improbable AB3, jeux de quel inconscient ? nous avons choisi le menu du marché dit le jardin du pêcheur, je vais féliciter le chef Jean-Pierre Vullin, la chef pâtissière Ginette, je demande à Jérôme si je peux avoir un défilé de 3 calèches en 3D avec la comtesse qui dîne à côté de nous, ce sera pour la prochaine fois, répond-il, le prévenir 48 H avant;

le 8, direction le lac Genin sur demande expresse de Marcel, il y a amené Émilie, Pilar Sanchez, Catherine; promenade dans les herbes fleuries,

je m'essaie à dire, trébuche, je connais si peu les noms, je me contente de voir, savourer la biodiversité, je suis dans le vent et sous le vent, je n'ai pas mon portable, je ne l'emporte jamais et ne peux donc utiliser l'application permettant de reconnaître les plantes; je vais la chanter la biodiversité ne sachant distinguer bleuets, luzerne, trèfle, pâquerettes...;

au retour, nous passons 2 H 1/2 avec Marcel, le petit-fils est là; à un moment Marcel me demande: quand tu décides quelque chose, est-ce que tu sais ce que tu fais, courte réflexion, il me semble que non mais j'assume les effets pervers s'il y en a, eh bien je crois que quand j'ai décidé de partir en Corse, je ne savais pas ce que je faisais; tout le reste du temps a porté sur l'épisode Émilie, qu'est-ce qui l'avait fasciné chez elle, il le sait, le dit, le petit-fils conteste,

(le livre Le Silence d'Émilie édité aux Cahiers de l'Égaré, sorti en 2010, a obtenu le prix Jean-Jacques Rousseau, épuisé);

passionnantes nos interrogations permanentes sur nos amours qui restent toujours et pour toujours mystérieuses donc vivantes ?

passage au caveau du Revermont, caverne d'alcoolibabacool, achat de deux bouteilles de Bugey, un blanc, le spleen de Pauline qui sera là le 1° juillet, un rouge, l'ode à Madeleine, au centre de nos écritures ce jour-là, passage à la fromagerie de Treffort, inscrite sur la route du Comté, quelques chèvres, du comté, du bleu de Bresse;

le 9, retour sans problème de ralentissement; heureux de retrouver la maison, la chatte, les âmes et leurs ombres lumineuses; photos François Carrassan

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